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L’automatisme et l’art intuitif

Suzie Aubuchon, Fleur de mer acrylique sur toile

Le mouvement automatiste fut fondé en 1942 par Paul-Émile Borduas et fut le surréalisme ainsi que la psychanalyse qui inspirèrent les automatistes.

À l’encontre des surréalistes, les Automatistes préconisaient une approche intuitive expérimentale non représentative conduisant à un renouvellement en profondeur du langage artistique. Leurs premières œuvres résultant de leurs expériences s’apparentaient à l’expressionnisme abstrait.

On reconnaît généralement que l’exposition de quarante-cinq gouaches de Paul-Émile Borduas, au mois d’avril 1942, au Foyer de l’Ermitage, à Montréal, fut le point de départ du mouvement automatiste. La première manifestation publique du groupe eut lieu en mars 1946 dans le cadre d’une exposition organisée dans une boutique désaffectée de la rue Amherst à Montréal. La publication du manifeste Refus global, le 9 août 1948 aux Éditions Mythra-Mythe, a défini leur vision politique.

Initié dans le milieu des arts visuels (peinture, dessin, sculpture, etc.), l’automatisme s’étendit à d’autres disciplines artistiques: la poésie, la danse et le théâtre.”

Extrait de https://grandquebec.com/art-quebec-artistes/automatisme/

Sans vouloir interpéter l’art intuitif actuel à l’égal du mouvement automatiste des peintres et artistes de cette époque, qui ont défriché et ont mené un combat pour la liberté, on remarque toutefois, une certaine ressemblance au niveau du processus de création et dans les convictions des artistes intuitifs actuels . Cette ressemblance nous la percevons dans l’action sans préméditation et dans l’inspiration du moment qui sont à la base des créations. L’art intuitif c’est une façon de laisser la spontanéité s’exprimer. C’est mettre en couleurs et en formes notre discours intérieur sans contrainte. Les couleurs, les formes et les textures parlent plus que l’on croit.

L’art intuitif, aujour’hui, est apparenté à l’art automatiste du fait qu’il se dote d’un système conçu autour de la notion de liberté telle qu’elle a surgi au cours de la deuxième moitié du siècle. C’est ainsi que les règles, les contraintes techniques ou iconographiques, les impositions du conformisme furent remplacés par une autre certitude, à savoir la liberté de la pensée et du geste. Cette forme de création est apparue comme un geste d’espoir et de liberté et elle est demeurée ancrée et se perpétue chez les artistes intuitifs.

Merci à Paul-Émile Borduas, Marcel Barbeau, Jean-Paul Riopelle, Pierre Gauvreau, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau, et Marcelle Ferron ; les écrivains Claude Gauvreau et Thérèse Renaud ; les danseuses et chorégraphes Françoise Sullivan, Françoise Riopelle et Jeanne Renaud ; la designer Madeleine Arbour ; l’actrice Muriel Guilbault et le photographe Maurice Perron, de même que le psychiatre psychanalyste Bruno Cormier, vous avez été et vous êtes toujours une inspiration pour les peintres intuitifs d’aujourd’hui. Vos convictions, votre audace et votre persévérance ont permis de tracer une voie pour les intuitifs d’aujourd’hui. Grâce à ces audacieux avangardistes, le Refus global fait maintenant partie du patrimoine québécois et les artistes intuitifs peuvent s’exprimer et créer en toute liberté.

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