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Le regard

“Les yeux sont le point où l’âme et le corps se mêlent.” Nos Pensées

Cela paraît étrange mais de toutes nos peurs, celle que nous avons du regard de nos semblables est sans doute la plus commune et la plus répandue. Du point de vue cartésien, cette crainte a une fonction extrêmement importante de cohésion sociale. Le fait d’être attentif à ce que pensent les autres nous maintient dans une certaine norme comportementale adaptée à la vie en société.

Cependant, on peut facilement estimer que la moitié de la population vit ou a développé une forme d’anxiété sociale pouvant entraîner des gênes ou des handicaps dans certaines situations. Qui n’a pas peur avant de prendre la parole en public dans le milieu professionnel, mais aussi dans la vie de tous les jours, lors d’un mariage, d’une réception ou même dans des situations simples comme arriver dans une salle de réunion ou prendre l’ascenseur?  

Le regard des autres est le reflet de nos peurs. L’effet miroir, vous connaissez! Ce que l’on redoute, c’est ce qui nous atteint. Nos pensées sont le reflet de la façon dont nous nous jugeons nous-même. Quand on se dit: «Je ne suis pas bon, je n’ai pas de talent, je ne peux pas réussir», on émet un jugement sévère envers soi et cela nous donne un regard biaisé de la réalité. Ce sont les peurs du jugement, de l’indifférence, de l’humiliation, de perdre la face,  de décevoir, de ne pas être à la hauteur qui créent, une forme de préjugé du point de vue des autres à propos de soi. Pour remettre la situation en perspective, il faut se poser la question: «N’est-ce pas minimiser leur faculté de penser que de présumer de leur manque de bon sens et bienveillance?»

Cette peur est cependant, le plus souvent involontaire, inconsciente. Elle peut cacher un complexe d’infériorité qui provoque une tendance à se discréditer, à se rabaisser, à se replier sur soi-même voir de s’isoler. Le regard des autres, ce que pensent les autres de nous ou ce que l’on croit qu’ils pensent de nous, nous perturbe, nous bloque même parfois, nous fait hésiter, nous empêche d’avancer.

Il faut s’interroger sur les pensées qui nous traversent à ces moments-là. Il est judicieux d’évaluer nos pensées et en les restructurant par des activités qui nous encouragent à nous confronter aux situations qui posent problème plutôt que de stagner en misant sur des stratégies d’évitement. Cela permet de les dédramatiser et de retrouver une certaine confiance en soi.

Venons-en à la création artistique. Nous sommes souvent confronté à nos pensées qui nous empêchent d’avancer et de faire des expériences. Il est utile dans ces cas de reprogrammer nos pensées et de nous donner le droit de faire des expériences. En réalité, expérimenter c’est avancer et se libérer de l’anxiété créative. Plus on crée et mieux on s’accepte. La création artistique est en ce sens un outil pour équilibrer notre quotidien et valoriser notre estime de soi.

Bien sûr nous sommes des êtres humains, nous avons besoin des autres, de faire des échanges, de nous enrichir humainement au contact d’autrui. Mais devons-nous dépendre des autres dans les moindres décisions de notre vie ? Bien sûr que non! Nous sommes uniques et nous avons de la valeur. La bienveillance envers soi-même est essentielle pour prévenir les déséquilibres émotifs. 

C’est dans le regard envers nous-mêmes que réside la solution de l’estime de soi et de l’exploration de la créativité.

Vous êtes unique et merveilleux! Osez! Le monde vous appartient!

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