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L’art est beau

On définit traditionnellement et naturellement l’art par référence au beau. Le beau s’accroche à nos jugements et justifie nos choix par ce qui nous attire naturellement. Cependant, le beau pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Nous nous attachons naturellement à ce que nous trouvons beau à nos yeux. Le jugement de la beauté d’une œuvre d’art devient donc très personnel. Ce qui met en lumière le fait qu’il y a autant d’appréciation pour une œuvre qu’il y a d’observateur.

Par ailleurs, certaines œuvres d’art ne sont pas orientées vers la recherche du beau et elles ne perdent pas pour autant leur valeur artistique. Certaines créations sont en effet orientées vers le message plutôt que l’esthétique et certaines autres sont le résultat d’expérimentations. Faut-il alors revoir la façon d’apprécier une œuvre d’art? 

À la base, l’art semble inévitablement lié à l’idée de beau mais ce qui détermine notre appréciation c’est le plaisir que nous éprouvons à la regarder. Comme le philosophe Emmanuel Kant l’explique, l’art est affaire de goût, or : « le goût est la faculté de juger un objet ou un mode de représentation par la satisfaction ou le déplaisir d’une façon toute désintéressée. On appelle beau l’objet de cette satisfaction ». Le beau est donc une qualité que nous attribuons aux œuvres d’art pour exprimer le plaisir que nous éprouvons à leur contact. 

Selon Hegel, « La beauté artistique est la beauté née de l’esprit ». Pour certains, c’est l’ingéniosité et la technique qui augmentent leur satisfaction visuelle, alors que pour d’autres, c’est le message sous-jacent qui ressort de l’œuvre. C’est donc par l’esprit et les représentations mentales de chacun qu’une œuvre est appréciée. On sait en effet, que l’appréciation du «beau» en art a évolué au fil du temps et des époques. Les créations du style Moyen Âge ne sont plus aussi populaires de nos jours. On remarque très bien qu’il y a eu de nouveaux concepts dans l’art au fil du temps. C’est ainsi que la  description du «beau» a été redéfinie par de nouveaux codes esthétiques. 

Toutefois, la beauté d’une création ne réside pas toujours dans son esthétisme. Elle peut aussi être appréciée par son engagement à la vérité. Certaines œuvres mettent en lumière des aspects de la vie qui sont difficiles à exprimer par les mots. La création vient alors combler ce besoin d’expression du créateur et aussi de l’observateur. L’art intuitif en est un exemple. On touche ici à l’émotivité de chacun de part et d’autre. Le créateur utilise l’art pour exprimer ce qu’il ressent à l’intérieur de lui-même et celui qui observe sa création peut être sensible à certains aspects qu’il visualise et qui allume en lui une réflexion intérieure. Cette réflexion se traduit par une appréciation de «beauté» qui lui est très personnelle. Il y a donc autant de modes d’appréciation de l’art qu’il existe d’observateurs.

On pourrait dire que l’art conserve toujours une référence au beau, ce qui varie, c’est le mode d’appréciation du beau. L’art est lié au concept du beau car ils sont tous deux soumis au plaisir ressenti devant une œuvre d’art. Cependant, le « beau » est subjectif et très personnel, ce qui rend difficile le jugement de qualité.

En fait, l’art ne doit peut-être pas être pensé qu’en rapport avec le beau car il est d’abord un outil d’expérimentation et d’expression et c’est ce qui fait de l’art intuitif un véhicule d’expression avant tout mais aussi un véhicule de propagation du «beau ressenti».

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